Voilà…

Il est plus petit que moi mais c’est parce qu’il est allongé sur le sol et qu’il fait encore le pitre. Lui aussi cherche à m’attirer à lui pour que la photo soit réussie mais moi, tout cela m’agace et je me débats.

Voilà donc François, le grand gamin. C’est un gars pas trop antipathique quand il veut. Je n’arrive pas à lui donner un âge parce que mon échelle du temps n’est pas la même que pour vous, les humains. Moi, je me contente de vivre pleinement chaque jour de l’année sans penser à demain. Vous, il faut absolument que vous découpiez une vie en années, que vous découpiez l’année en saisons, en mois, en jours, et que vous vous mettiez à compter les heures, les minutes et les secondes sans trop plus savoir quel est le chiffre qu’il faut retenir. Pas étonnant que vous trouviez la vie compliquée. Moi, par exemple…

Non…, attendez : revenons à François. Si vous voulez savoir exactement ce que je pense du Temps avec un grand « T », je vous donnerai le numéro de l’une des 823 historiettes à lire.

François donc… C’est effectivement un grand gamin qui pourrait ressembler à un adulte s’il ne faisait pas aussi souvent le sale gosse. Moi je lui pardonne toutes ses exactions car je sais qu’il a grand cœur. Un très grand cœur…

Je l’ai vu déjà lorsque j’étais petit :

 

 

 

(Ce jour-là, j’ai cru qu’il allait m’étouffer dans ses grands bras de sportif.)

 

Je l’ai vu encore un peu plus tard lorsqu’il a fait un tableau de moi :

 

 

 

Ce jour-là, il n’a utilisé que de la gouache et de l’eau et il a dessiné sur un simple carton. Après, il s’est équipé comme un véritable artiste peintre professionnel. Il a pris de la peinture à l’huile, de l’acrylique aussi, un chevalet, des tas de toiles et il a fait des portraits de moi. Mon Dieu !, qu’est-ce qu’il a pu faire comme portraits ! Toute la maison est devenue envahie par des tableaux encadrés. Parce qu’il les a fait tous encadrer en plus ! Toutes nos pièces sont devenues des galeries de peinture et on n’y voit plus qu’un seul personnage : moi, Po-Paï !

Il faut être un peu fou pour se lancer dans de tels travaux. Et fou, je pense qu’il l’est un peu mon brave François. Mais c’est une folie très sympathique, c’est une folie d’artiste à la recherche d’inspiration, une folie qui se veut créatrice et non pas destructrice comme celle que l’on voit chez d’autres représentants de l’espèce humaine. S’il n’y avait que des grands fous comme mon François, le monde deviendrait comme ce que je raconte dans l’une de mes historiettes, c’est-à-dire qu’il deviendrait comme…

Non, décidément je suis un grand bavard. Je ne vais pas me lancer sur ce sujet alors que j’en ai déjà amplement parlé et qu’il suffit de lire le passage en question. Je vous montrerai le texte en temps et en heure.

Revenons de nouveau à François. Qu’y aurait-il donc d’autre à dire ?

Euh… Ben rien !, sinon que Catherine et lui s’entendent très bien envers et contre tout et c’est bien là l’essentiel. Regardez donc quel charmant tableau de famille nous faisons :