
La première fois
qu’elle me tenait dans ses bras…
Quelle émotion pour
Catherine ! Moi Po-Paï, je ne m’en rendais pas compte. Nous
étions en avril 1999 et je me demandais bien qui étaient tous
ces étrangers qui avaient l’air de s’intéresser tant à moi.
Aujourd’hui,
Catherine est tout pour moi, sauf une étrangère.
Ici, en janvier
2001, j’avais déjà beaucoup grandi. J’étais déjà très
indépendant de caractère. Catherine cherche à me retenir dans
ses bras pour prendre une photo mais moi, je ne veux pas !

Ici, je veux bien.
Mais je ne viens pas pour la photo, je viens parce que j’ai
soif :

Je vous disais donc
que dans notre foyer, nous sommes trois. Catherine est la
seule adulte responsable et elle doit s’occuper de deux
enfants : moi et un autre gamin. Cet autre gamin, elle
l’appelle souvent « sale gosse ». Sale gosse en effet que ce
gamin espiègle, insupportable, qui n’arrête pas de bouger et
qui prend une place énorme ! Difficile de ne pas remarquer sa
présence car il mesure plus de 1,85 mètre. C’est un grand
gamin plus tout à fait enfant, car lorsqu’il se met à parler,
il raconte toujours des tas de choses compliquées que même
moi, je n’arrive pas à comprendre.
François est son
prénom.
Je l’aime bien moi,
ce foutu grand gosse. Il a parfois des manières un peu rustres
mais je l’aime bien quand même. Je passe beaucoup de temps
avec lui car il est souvent à la maison. Je ne sais pas ce
qu’il fait mais il est toujours en train de tripoter quelque
chose.
D’abord, il me
tripote moi ce qui ne me plaît pas toujours. Ensuite, je le
vois tripoter des papiers. Qu’est-ce qu’il tripote comme
papiers dis donc ! Il tripote son ordinateur. Il passe des
heures sur son engin et je n’ai jamais su ce qu’il en tirait.
Il tripote aussi des toiles et il en fait des…
Mais, n’allons pas
trop vite ! Je viens de me rappeler que je ne vous ai même pas
montré la trombine de ce grand gosse dont Catherine doit
s’occuper aussi. Venez un peu par là que je vous montre :

|